Rendez-vous dimanche 25 novembre à partir de 10h sur le marché Velpeau.
A l’occasion du lancement de sa pétition et de sa signature publique, Ohé du Bateau offrira sa soupe populaire !
Venez nombreux, avec vos idées, vos chansons, vos poèmes, vos flûtes et vos accordéons !
Lettre ouverte à M. le Maire de Tours et aux élus du Conseil Municipal de Tours
Mesdames, Messieurs les élu(e)s,
Depuis maintenant 24 mois, l’association Ohé du Bateau, qui regroupe plus de 500 adhérents, citoyens et associations, se mobilise et s’organise pour que l’ancienne salle mythique du Bateau Ivre puisse continuer à tenir une place importante dans le paysage culturel de notre Cité.
Nous avons l’ambition et la volonté de faire de ce lieu qui fut d’abord cinéma (« Cinéma Casino », « Les Studio »), puis salle de musique (« L’Amphi ») et enfin salle de spectacle (« Le Bateau Ivre »), une distillerie culturelle sous la forme d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) fondée sur l’économie sociale et solidaire.
Notre action a rapidement suscité l’adhésion de très nombreux Tourangeaux qui ont manifesté à plusieurs reprises leur intérêt et leur engagement pour ce projet innovant.
Vous avez jusqu’à présent accompagné cette mobilisation citoyenne en faisant acheter à l’unanimité du conseil municipal en juillet dernier, via la SEMIVIT, le bâtiment qui a pu être ainsi « mis sous cloche » et éviter de fait le risque de sa destruction ou de la fin de sa spécificité culturelle.
Le loyer proposé à l’association Ohé du bateau par la SEMIVIT pour l’exploitation de la salle ne correspond pas hélas à votre promesse « de mise à disposition pour un bail d’un faible montant » (Lettre de Monsieur le maire du 17/01/2011) et ne nous permet pas de viabilité économique pour l’entreprise coopérative que nous voulons créer avec une politique tarifaire accessible à tout le monde.
Pour que ce lieu puisse rouvrir ses portes, le propriétaire, la SEMIVIT, nous propose un loyer de 4500€ HT et la réalisation à notre charge de gros travaux évalués à 250 000€ (aménagement intérieur, mise aux normes, mise en accessibilité, isolation acoustique, électricité, sanitaires etc.).
Cette proposition nous met dans une impasse économique qui pourrait être débloquée selon différentes modalités comme par exemple :
- Un loyer n’excédant pas 1 000 euros et des travaux d’aménagement intérieur à notre charge
- Une prise en charge de la globalité des travaux par le propriétaire avec un loyer de 4 500 euros alors supportable par la SCIC.
Nous avons choisi de monter une SCIC permettant juridiquement de faire rentrer dans le capital social de l’entreprise, à hauteur de 20%, les différentes collectivités territoriales et les 80% restants, des personnes physiques et morales.
Pourquoi défendons-nous ce dossier qui tient à cœur à de nombreux Tourangeaux ?
Parce que ce projet de distillerie culturelle permet de mutualiser une salle modulable de 50 à 300 spectateurs entre différents acteurs culturels de l’agglomération tourangelle, du département et de la région.
Parce que ce Nouveau Bato peut être LA scène ouverte à toutes les disciplines artistiques (théâtre, concerts, danse, arts plastiques, cinéma, cabaret, conférences, débats, expositions, performances) où pourront se produire les artistes locaux naissants qui n’ont pas de lieux pour s’exprimer, répéter, créer et se faire connaître localement dans de bonnes conditions financières, techniques et artistiques.
Parce que ce projet unique de coopérative permet de créer un nouveau rapport entre les citoyens, les spectateurs, les acteurs culturels et les collectivités locales.
Parce que ce projet citoyen apporte un nouvel espace de participation démocratique, d’éducation populaire et de rencontre aux citoyens de toutes les couches sociales.
Parce que cette entreprise constitue une expérience originale de construction d’une économie sociale et solidaire ancrée sur son territoire.
Parce que cette scène est au cœur de la ville et peut devenir un trait d’union entre différents quartiers en plein renouvellement : quartier de Champ-Girault Gare, quartier du Sanitas, quartier Velpeau et quartier Beaujardin.
Parce que c’est justement dans les moments de crise que les individus ont le plus besoin de culture, de symboles, de réflexion, de participation, de liens sociaux et de projets porteurs de valeurs sociales de partage.
Parce que cet espace culturel innovant et ambitieux manque dans le paysage culturel tourangeau et pourrait contribuer à l’image de marque de la ville et de la Touraine.
Parce que cette distillerie culturelle porte tout cela en elle, vous ne pouvez pas ne pas tenter de coopérer et de tout faire pour que ce projet populaire puisse éclore et perdurer dans de bonnes conditions économiques.
Parce que c’est aussi le rôle d’un Maire et celui des élus que d’être à l’écoute des citoyens responsables et d’accompagner la démocratie participative.
Ce projet d’intérêt général est une opportunité pour la Ville de Tours et les autres collectivités territoriales de s’associer à une économie culturelle innovante qui accorde une large place au partage et à la solidarité.
L’association Ohé Du Bateau – www.ohedubateau.com
Liste des signataires de la lettre et/ou promesse d’achat d’une ou plusieurs parts sociales de la future SCIC Ohé du Bateau (montant de la part : 40 euros)!
Télécharger la Lettre Ouverte (pdf)
Nous essayons effectivement de proposer une structure économique innovante reposant sur la responsabilité individuelle des citoyens au sein d’une coopérative. Le rôle des collectivités publiques est bien de défendre l’intérêt général et de favoriser surtout lors de la phase de démarage des projets économiques comme celui que nous proposons. Nous proposons une coopération aux collectivités locales ainsi qu’aux partenaires privés dont certain ont déjà manifesté leur intérêt pour le projet, c’est dailleurs la spécificité de ce statut SCIC. Je vous invite à mieux lire le projet. Nous demandons par contre que M.le Maire respecte son engagement écrit (cf.lettre) et qu’il s’ouvre aussi à cette coopération, c’est pour l’instant l’unique objet de cette lettre ouverte.
Certes, vous maitrisez bien le vocabulaire dans l’air du temps. Mais montrez-vous un peu adultes et responsables et cessez de mendier l’argent public (qui est l’argent de nos impôts, je vous le rappelle). Sponsors et mécènes privés, cela existe, non ?